Agir pour les animaux en Gironde

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Militer : pourquoi, comment ?

 

Pourquoi militer

Déclarons le rêve général ! (Virginie)

Pourquoi militer (TroOn)

Conseils pratiques pour militer

Faire une banderole

Quand une cause nous tient à coeur, on a envie d'agir, de ne pas rester chez soi à ruminer. Mais on ne sait pas forcément quoi faire et la première idée qui vient est souvent de rejoindre un groupe déjà existant. Mais parfois il n'y en a pas. On envie alors les grandes associations et on se dit que tout seul on ne peut rien faire. Heureusement, il n'y a pas besoin d'être 20 personnes avec un gros budget pour agir ! Et au cours de vos actions, vous rencontrerez sûrement des personnes qui vous rejoindront. Ne perdez pas de vue que les événements se créent, c'est à vous d'agir, c'est par vos actions que les droits des animaux ne seront plus une cause secondaire. Vous seriez surpris-e sûrement de constater que derrière les actions de certains groupes il n'y a que 2 ou 4 personnes. Une seule personne peut même suffire à faire bouger toute une région !

Il n'est pas non plus nécessaire de déclarer une association pour tenir des stands ou distribuer des tracts, vous pouvez le faire à titre individuel ou au nom d'un groupe (il s'agit alors d'une association de fait, le pendant d'une association déclarée loi 1901).

Vous trouverez dans cette rubrique quelques conseils pratiques, n'hésitez pas à l'enrichir de vos remarques et à partager vos expériences.

Déclarons le rêve général !

Il ne s'agit pas de théoriser dans cette première partie, mais de vous parler de mon expérience.

Cela fait 10 ans que je milite contre le spécisme et au cours de ces années, mon engagement a varié, aussi bien en intensité que sur la forme. J'étais végétarienne depuis quelques années, et du fin fond de ma campagne, j'aurais pu croire être la seule végétarienne du monde (internet n'existait pas encore !). Alors que je faisais mes études en région parisienne, j'ai lu un article sur l'antispécisme dans "Marie Pas Claire", un journal féministe, et de fil en aiguille, j'ai conctacté un groupe de militant-es, le collectif antispéciste de Paris.
A cette époque, nous éditions un journal "Léa - l'égalité animale" . Il y avait aussi des stands sur les marchés, mais comme j'habitais assez loin en banlieue, je ne pouvais pas participer autant que je l'aurais voulu. Ces premières rencontres ont été une bouffé d'oxygène : je pouvais enfin échanger avec des personnes qui se souciaient des droits des animaux. Loin d'être un enfermement, cela me permettait de confronter sa pensée à celles de personnes ayant d'autres approches, un autre parcours. Lorsque j'ai déménagé à Paris, j'ai pu m'investir plus dans le groupe.

Travailler et militer, cela peut paraître contraignant, mais je me vois mal passer mes soirées ou mes week-end à faire mes courses et à regarder la télé. J'ai envie d'autre chose, j'ai envie d'agir et de me sentir utile. Je ne pense pas que je vais changer le monde, je suis même plutôt pessimiste : l'esclavage a été aboli et pourtant il y a toujours des esclaves... Mais « Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci (1891-1937), peut-être inspiré de Romain Rolland). Et en effet il y a un énorme plaisir à militer ! Il y a évidemment tout d'abord les rencontres, que ce soit avec d'autres militant-e-s et avec le public, mais il y a aussi le plaisir d'apprendre : faire des tracts, inventer des affiches, trouver des idées d'actions, ... J'ai appris à faire le maximum avec le minimum de budget, car on finance nous-mêmes nos actions. Vive la récup' et la débrouille, c'est de l'écologie appliquée ! Des cartons de déménagements abandonnés ? Ils deviendront des supports à affiches ! Une association va jeter des panneaux d'exposition ? On les récupère.

Il ne s'agit pas seulement de contrainte matériel : même avec un plus gros budget je penserais toujours qu'il est meilleur de faire de la récup', de détourner des objets, etc. Au cours de mon militantisme, j'ai appris à me faire plus confiance. Par exemple je me trouve maladroite, pas trés douée artistiquement, et bien je me lance quand même dans la création de panneaux d'exposition ou d'affichettes, et même dans les bijoux, pour rapporter un peu d'argent à notre collectif. J'ai également demandé une formation professionnelle pour savoir faire des sites internet, car cela me semblait important de pouvoir être autonome et de créer un site pour rendre nos actions plus visibles.

Avec le temps, quand on entend trop souvent les mêmes réactions idiotes ("occupez-vous des humains d'abord", "j'aime trop la viande", ...), on a parfois envie de baisser les bras. On est parfois également déçu-e quand on se rend compte que tous les militants ne sont pas amis, quand on a l'impression de ne servir à rien, ou encore quand on est si peu à militer que cela devient trés lourd à gérer, etc.
Pendant une période, je me sentais vraiment trés énervée, je commençais à être agressive avec le public. Autant dire que je n'étais plus trés efficace. J'ai préféré lever le pied, prendre du temps pour faire autre chose et continuer à militer, mais en étant moins en contact avec le public. Et bien après ça va mieux ! On repart avec des forces nouvelles ! Pour durer, il faut aussi prendre soin de soi, ne pas s'épuiser et toujours prendre du plaisir à ce qu'on fait.

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Pourquoi militer ?

Texte de TroOn (voir son blog et le site de Veg'nord)

... parce que c’est un droit

eh ouais, comme ils disent les vieux, y a des hommes qui sont morts pour avoir le droit d’ouvrir leur gueule. A ce moment de la discussion, il existe deux réponses courantes :

  • ta gueule papy !

Ou

  • Oui oui oui

Mais papy il est pas encore complétement atteint, nous avons la chance d’être nés (ou presque) dans un pays qui a sa bonne grosse part d’injustice mais qui nous offre également le droit de pouvoir critiquer l’ordre établi. Profitons en !

Devenir végétarien c’est déjà un acte militant et politique, les animaux que vous ne mangez pas ce sont déjà des êtres sensibles qui sont sauvés chaque jour, ou plus précisément des individus qui ne sont pas mis au monde pour quelques jours d’une existence indigente.

MAIS

Vous pouvez faire mieux, si vous communiquez sur votre choix alimentaire, vous faites alors un acte politique, et le nombre d’animaux qui seront libérés d’une vie abominable accroit de manière exponentielle.

Rappelez vous ceci : militer n’est pas un gros mot, militer signifie juste agir dans le but de diffuser et de faire aboutir ses idées. Militer est malheureusement bien proche de militaire, ce qui a beaucoup desservi ce mot à l’essence noble. Car qui a-t-il de plus sensé et productif que d’occuper son temps à ce qui nous tient à coeur ?

Ah mais militer ca peut en prendre des formes, des multiples et des variées, faut désacraliser et dépoussiérer les vieilles photos. Papy aussi a été jeune, rappelez vous !

Quelques manières toutes simples de militer pour le végétarisme sans sortir de son fauteuil :

  • les repas de famille :

les joies d’assister sans broncher aux amoncellements de cadavres qui se suivent et se ressemblent dans une scénographie étudiée. Ah c’est que c’est dégoutant ces poulets éventrés au cou coupé ras, aux cuisses ratatinées sur le ventre ! Ah c’est que c’est répugnant ces rondelles de foie malade présentées dans leur écrin de porcelaine, prêts à garnir les petits toasts mignons, encore en train de fumer sur le bord de table ! Etc etc

Alors là, soit vous quittez la table en hurlant au meurtre, soit vous renversez ladite table en lançant de terrifiantes malédictions sur les générations à venir de chaque personne autour de la table (faire attention à ce qu’aucun des présents ne soient vos parents ou grands-parents) OU BIEN vous évitez toute cette scène de désolation d’une manière fort simple… Vous préparez à manger !

Eh oui le sap sap moyen, de quelque sexe qu’il soit, quel que soit son âge et ses origines ethniques, possède le gène le plus communément partagé, celui de la fainéantise. Faites le test, proposez de faire la bouffe, je suis certain que la plupart du temps on vous en sera gré. Prenez un peu de temps pour calmer la tata qui, entendant vos paroles, s’est jetée par terre en hurlant dans une violente crise de début de carence aigue.

Oui, l’omnivore de base est un animal anxieux, il va certainement falloir commencer par le cuisiner un peu (cuisiner ! Ah ah ah elle est bien bonne on rigole merci) et lui expliquer avec schémas et diagrammes à l’appui que ce qu’il va consommer suffira à le faire tenir au moins jusqu’au Journal Télévisé du soir. Ce stade-là passé, c’est souvent le plus long, vous pouvez vous lancer.

Faites appel à votre créativité, cherchez les textures proches des produits carnés (le seitan est un bon choix) pour les familles à viande ou préparez des salades ou ragouts de légumes pour les familles plus difficiles. Pensez à conserver les sacro saintes traditions culinaires de votre famille, c’est à dire souvent : une entrée, un plat et un dessert.

Si vous êtes nuls en cuisine, faites vous des amis, ou allez piocher sur quelques sites internet de recettes végétaliennes, on en trouve à tous les coins de rue de nos jours.

Si vous avez réussi votre coup, normalement les premières remarques des omnivores devraient donner quelque chose comme : “ça n’a quand même pas le gout de la viande” Oui faut surtout pas les brusquer ces fins gourmets. Ce n’est qu’un verrou dans le grand conditionnement du mangeur de viande qui se débloque, mais il a son importance.

Car il a découvert qu’on peut manger autre chose tout en gardant un confort de goût équivalent. Pour l’instant, le mangeur de viande en est encore à préférer son steak de vache, mais une porte d’importance a été enfoncée, vous avez maintenant devant vous un être fragilisé que vous allez pouvoir dorénavant manipuler à votre guise afin de l’amener à suivre vos vues.

Je plaisante et grossis le trait, mais il n’y a pas de secret, si l’on veut sortir d’un lavage de cerveau, il faut d’abord comprendre comment il se traduit et ensuite employer les outils appropriés. Le conditionnement à la viande aujourd’hui est bien légitimé la plupart du temps par cette question du goût, je ne me trompe pas ? Alors donnons leur ce qu’ils veulent.

Mais ce n’est qu’un début, il va encore falloir le travailler le petit gars. Et les repas de Noël approchent à grand pas, adieu veaux vaches cochons poulets et foies de canards.

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Agir : conseils pratiques

Voici quelques idées simples et efficaces pour militer et gagner en visibilité.
Déjà, il faut savoir qu'il n'y a pas besoin de plein de matériel pour faire des actions régulières, ni même d'une voiture. L'ingrédient principal reste la motivation (et d'être au moins deux, parce que distribuer des tracts tout(e) seul(e) c'est super chiant !). Gardez en tête que si vous venez régulièrement au même endroit, les gens viendront plus facilement vers vous : la première fois ils n'oseront peut-être pas venir (ou ce jour là ils seront pressés), mais à force de vous voir, vous deviendrez familier, donc moins intimidant(e).
Une petite astuce de commerçant(e)s : ayez l'air occupé-e, même si vous ne l'êtes pas. Arrangez votre stand, un de vous peut même faire "faux public" pour donner l'impression qu'il y a du monde. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est toujours quand on est occupé-e que les gens arrivent.

Choisissez votre type de stand en fonction de vos moyens (humains et matériels) : de la simple distribution de tracts ou grand stand, il y a toute une variété d'action !


Pour faire stand, il vous faut :


- un lieu : un marché par exemple, car c'est un endroit souvent très passant. Il n'y a pas besoin d'autorisation, sauf si la municipalité a mis en place un règlement spécial (par exp. à Bordeaux, nous devons rester à l'extérieur du marché).
- des tracts à distribuer (il y en a à télécharger sur notre site et de nombreuses associations peuvent vous en envoyer gratuitement ou vous pouvez les télécharger sur leur site )
- des brochures à disposer sur la table (que vous pouvez commander aux éditions Tahin party ou faire vous-même).
- des affiches pour décorer la table, collées sur un panneau si possible pour être plus visibles et moins abimées à chaque stand.
Le tout prend peu de place, une personne seule peut tout porter. La preuve en image :

Le carton (un carton de déménagement) sur lequel est collé les affichesporte table se plie et se cale dans la table. Pour porter facilement la table, vous pouvez vous procurer une poignée de carton à dessin, dans les magasins de beaux arts - loisirs créatifs ( ça évite de trop tirer sur les bras si vous devez marcher avec le matériel).

Pour acheter une table de camping, allez dans les bazars ou dans les magasins de bricolage, surtout au printemps (moment où vous pouvez acheter du matériel de camping pour pas cher, comme les tables, mais aussi des châpiteaux ou des tonnelles).


Accessoires pour donner un aspect plus pro : une nappe unie
sans nappe : -----------------------------------------avec nappe :
standstand

Vous pouvez en acheter dans les magasins de tissus pour pas cher, mais n'hésitez pas à demander autour de vous, car ce ne serait pas étonnant que quelqu'un ait une vieille nappe ou un drap qui fasse l'affaire. stand

Un présentoir pour les brochures fait également gagner de la place :
ça coûte assez cher (15euros) mais c'est bien utile. Vous en trouvez dans les magasins de fournitures de bureau style "office dépôt".

Pour la visibilité, deux choses importantes : montrer des images de ce que vous dénoncez, en ayant deux sortes d'approches : "dure" style images d'abattoir et d'élevages et plus "douce" (par exp. des dessins, que vous pouvez trouver sur le site d'AVEA). Les gens ont tous une sensibilité différente, donc c'est bien d'avoir plusieurs approches.


Pour être vu-e-s, il faut que les images soient à hauteur des yeux. Ce n'est pas toujours évident de trouver des supports assez grands (et faciles à transporter). Des grands cartons de déménagement, une fois découpés, sont très utiles. Sinon dans les magasins de beaux arts, vous pouvez trouvez des cartons plumes à des prix abordables ou de grand cartons.
foie grasLes panneaux qu'on voit ici, ce sont des panneaux d'exposition, assez lourds (donc qui ne risquent pas de s'envoler), que j'ai récupéré dans une association qui allait les jeter. Des planches de contreplaqué peuvent trés bien faire l'affaire.

Sur un des panneaux, c'est bien d'indiquer le nom de votre groupe ou le "titre" de l'action, car cela permet aux passant(e)s de comprendre rapidement de quoi il s'agit. Comme ça, même s'ils ne s'arrêtent pas, ils savent qu'il y avait une action contre le spécisme.

 

Pour faire un panneau, il vous suffit de sélectionner le texte et les images, puis de les coller sur un carton (ici un carton d'environ 80x60 cm). Faites des essais, utilser du scotch repositionnable avant de coller définitivement. Préférez la colle en tube, spéciale photo, à la colle liquide, qui risque de faire gondoler le papier. Fixer ensuite sur un support rigide (ici des pinces pour accrocher des nappes, car le système velcro ne tenait pas assez bien).


Un paper board (ou un grand chevalet) vous permet de mettre vos affiches en hauteur :

Si vous pouvez diffuser des films c'est super, mais cela n'est pas à la portée de toutes les bourses ni même très facile à faire sans voiture.


N'hésitez pas à innover, à expérimenter des idées. Dernièrement on a commandé comme cadeau (avec notre super carte de fidélité de supermarché Rolling Eyes ) un classeur porte-recettes qui va nous permettre de glisser dedans des photos de plats végétaliens avec des fiches recettes. Quand on nous demande "mais vous mangez quoi alors ?", ça permet d'illustrer un peu.



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Faire une banderole

Voici une méthode pour faire une banderole soi-même, ce qui est évidemment beaucoup moins coûteux que d'en acheter une.

En pratique, voilà comment elle a été faite, pour un coût d'environ 30 euros :
Matériel, acheté dans des boutiques de tissu et de bricolage
- toile cirée blanche
- toile cirée adhésive (vénilia)
- ciseaux, cutter, règle
- oeillets
- marteau
- planche en bois
- scotch épais
- patience et minutie

J'ai opté pour une toile cirée sur laquelle j'ai collé des lettres, plutôt qu'un tissu sur lequel peindre, car je me sens moins à l'aise avec cette technique et je n'ai pas assez de place chez moi pour peindre puis laisser sécher.
L'avantage de la toile cirée, c'est qu'il n'y a pas d'odeur, pas de temps de séchage, et qu'on peut faire ça en intérieur, même dans un studio.

Pour commencer, il faut évidemment prendre les mesures de la banderole et décider de la manière dont vous allez disposer les lettres. Vous pouvez tracer les lignes avec une bande de scotch.

Le texte
lettres- Faire des pochoirs : imprimer une lettre par feuille A4, puis la découper et la mettre à l'envers sur la toile adhésive. Tracer le contour et découper aux ciseaux et/ou au cutter.

Comme je voulais écrire le nom de notre asso "ACTA" en gros, j'ai dû dessiner les lettres à main levée, en me souvenant de mes cours de géométrie

- disposez les lettres sur la toile, vérifiez le rendu. C'est le moment de se rendre compte d'une faute d'orthographe ou d'un manque d'espace.
banderole acta

- quand vous êtes sûr-e de vous, vous n'avez plus qu'à coller !

et hop, magie du militantisme :


les fixations

J'ai fixé sur les côtés et en haut des oeillets, de manière à fixer par la suite la banderole avec de la corde.
banderole

J'ai plié les côtés, de manière à faire un ourlet fermé par les oeillets. De cette manière, nous n'aurons plus qu'à glisser dans ces fourreaux des manches en bois pour brandir fièrement notre banderole lors d'une manif

Le haut du fourreau est fermé par un bout de toile rabattue et collé avec du gros scotch.

Si vous ne savez pas mettre des oeillets, voilà comment faire, c'est tout simple :
- posez l'oeillet et tracer le contour du trou
- découpez le trou
- posez l'oeillet de par et d'autre
- coup de marteau et c'est fixé (mettez une planche en dessous pour protéger le sol)
oeillets

et c'est fini !

stand actaVoici la banderole en situation : on la voit bien de loin

 

 

 

 

 

 

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