Archives des éditos

Sommaire

Sorties littéraires 2008 (décembre 2007)

Littérature antispéciste (septembre-octobre 2007)

Recettes estivales (juin 2007)

Journée contre le spécisme (juin 2007)

Stop aux vacheries (mai 2007)

Militer : pourquoi, comment (mai 2007)

Ecologie, droits humains et végétarisme (avril 2007)

Action contre le spécisme au salon de l'agriculture (mars 2007)

Leur point commun ? Tous végétarien(ne)s ! (février 2007)

Journée internationale des droits des animaux (décembre 2006)

7 décembre : soutien contre la répression des activistes (décembre 2006)

Projection d'Earthlings (film anstispéciste, novembre 2006)

Huîtres d’Arcachon : déjà des centaines de morts ! (septembre 2006)

Journées mondiales du végétarisme - JMV (octobre 2006)

Les poissons ne tombent pas des arbres (au sujet du "pesco-végétarisme", octobre 2006)

La fourrure, le dernier cri de la mode (septembre 2006)

 

 

 

 

 

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Sorties littéraires

 

«National Geographic» publie le Prix international de la photo : l'expérimentation animale montre son sinistre visage


"Les singes qui attendent de subir une expérimentation" de Li Feng

Le 27 novembre, le «National Geographic» a annoncé les résultats du Prix international de la photographie 2007. Parmi les 4 prix, des photographes chinois en ont remporté 2. "Les singes qui attendent de subir une expérimentation" de Li Feng et "Les descendants des constructeurs de la Grande Muraille"de Tian Li ont remporté le premier prix de la catégorie photo animal et de la photo narrative respectivement. C'est la première fois que des chinois remportent ces prix.

L'incroyable sociabilité des animaux

Dossier hors-série de "Sciences et avenir", avec plusieurs articles passionnants sur les poissons, dont les souffrances sont souvent complètement ignorées (plus d'info sur ACTA). Malheureusement, dans un article sur le souci de la réputation des poissons labres, une des conclusions de la chercheuse est que "les poissons consituent un modèle d'étude d'avenir pour l'éthologie, bien moins coûteux et éthiquement moins problématique que les primates." Donc les labos vont se remplir de prisons-aquariums, car cela soulève moins l'indignation que les cages pour les singes... Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

Parutions en 2008

"Droits des animaux, théories d'un mouvement" de Enrique Utria, Doctorant enphilosophie à l'université de Rouen(à commander à l'association "droits des animaux", nous contacter pour faire une commande groupée

"Eternel Tréblinka" de Charles Patterson, enfin traduit en français aux éditions Calmann-Lévy. Présentation de l'éditeur :
Dans ce livre provocateur – que certains considéreront même comme scandaleux – mais courageux et novateur, l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde. Il soutient la thèse selon laquelle l’oppression des animaux sert de modèle à toute forme d’oppression, et va jusqu’à établir un parallèle entre la façon dont l’homme traite les animaux d’élevage et la façon dont il a traité ses congénères pendant la Shoah. Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique et ne saurait être comparée à aucun autre malheur collectif – à plus forte raison animal. Pourtant, l’auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré : « Pour ces créatures tous les humains sont des nazis ; Pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka. ») fut le premier à oser la comparaison. S’inspirant de son combat, Patterson décrit la façon dont l’homme s’est imposé comme « l’espèce des seigneurs » en réduisant à l’esclavage les autres espèces animales. Puis il analyse l’industrialisation du processus d’abattage dans les années 20 à Chicago, capitale mondiale de la viande. Très impressionné par la division du travail propre aux chaînes d’abattage, un certain Henry Ford s’en inspira pour optimiser ses usines d’automobiles. Or, Henry Ford était un fervent admirateur du jeune parti national-socialiste et ses thèses antisémites avaient rencontré un large écho dans l’Allemagne des années 30 : Hitler lui-même n’avait-il pas un portrait de l’homme d’affaires dans son bureau ? Troublante, la question de savoir si l’organisation des camps de la mort copiait les processus industriels inventés dans les abattoirs de Chicago nous amène au constat qu’en tout état de cause, la division du travail, cette douteuse avancée de l’homme moderne, a introduit quelque chose de nouveau dans notre civilisation : la banalisation du geste qui tue à un niveau jamais atteint d’insensibilité. Charles Patterson termine son essai par un hommage à Isaac Bashevis Singer et par des témoignages de défenseurs des droits des animaux, Juifs – au premier rang desquels le philosophe Peter Singer – comme non Juifs.

"Ethique Animale"de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, préfacé par Peter Singer, aux Presses Universitaires de France (PUF).
En voici la présentation :
Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Dans quelle mesure peut-on les tuer pour se nourrir, se divertir, faire de la recherche, enseigner, faire la guerre ? En quoi l’élevage industriel est-il problématique ? Pourquoi le foie gras est-il interdit dans certains États ? Quels sont les enjeux éthiques des animaux transgéniques ? Faut-il abolir la corrida, la chasse aux phoques, l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques ? Quelles sont les motivations du terrorisme animalier ?
L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux, c’est-à- dire de la responsabilité des hommes à leur égard. Cette discipline d’origine anglo-saxonne est introduite dans un style clair et pédagogique, dans une perspective interdisciplinaire, à la fois théorique et pratique, qui s’adresse autant aux étudiants et aux chercheurs qu’aux professionnels de la protection animale et au grand public.

Rentrée littéraire

Sur nos stands, en plus de nos tracts et brochures gratuits, vous pouvez acheter ou lire sur place de nombreux livres, dont voici une petite présentation.


darwinEspèces et éthique. Darwin : une (r)évolution à venir
Yves Bonnardel, David Olivier, James Rachels et Estiva Reus

Depuis la formulation par Darwin de la théorie de l'évolution, on ne peut plus tenir pour scientifique la conception du monde selon Aristote ou la Genèse. Pourtant, notre éthique continue de reposer sur une approche mystique de la nature et une sacralisation de l'humanité. Nous considérons toujours les animaux non humains comme des moyens pour nos fins, et nous les sacrifions par millions pour servir nos intérêts. Les termes de ce paradoxe constituent le sujet des textes rassemblés dans cet ouvrage.
Prix de vente : 8 euros


poissonPoissons. Le carnage
Joan Dunayer

Ce livret reprend un texte de Joan Dunayer, "Poissons : une sensibilité hors de portée des pêcheurs" paru il y a plusieurs années dans les Cahiers antispécistes, en l'actualisant et en le complétant par de nombreux encadrés et articles supplémentaires. Il lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu'ils éprouvent et ce qu'ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.).

On y trouvera les dernières informations en date sur la sensibilité des poissons à la douleur et au plaisir, sur leurs différents sens également, mais aussi sur l'immensité et l'atrocité des pêches et des élevages, des captivités en aquariums, etc.
Prix de vente : 2,3 euros

singerL’égalité animale expliquée aux humain-es
Peter Singer

Des milliards d'animaux sont tués chaque année en France, sous le simple prétexte de traditions culinaires. Pourtant, puisque tous les animaux, humain-es ou non, peuvent souffrir et veulent l'éviter, ne serait-il pas juste de considérer également leurs intérêts à vivre et à vivre bien ? Cette égalité ne doit-elle pas concerner l'ensemble des être sensibles ?
Peter Singer enseigne la bioéthique à l'Université de Princeton (Etats-Unis), philosophe de renommée internationale, il a donné, avec l'ouvrage "Animal Liberation" (1975), les bases théoriques du mouvement de libération animale.
Prix de vente : 3 euros


psy Psychologie du crime de l’exploitation animale
Philippe Laporte

L’urbanisme moderne exporte les abattoirs vers la périphérie des villes pour éloigner des regards les crimes traditionnellement commis envers les animaux. Le métier de bourreau a toujours été un métier méprisé, comme si la société avait honte de ce qu’elle fait. Mais pour cesser de commettre ce crime collectif nous devrions reconnaître qu’il en est un. Ce qui augmenterait encore notre sentiment de culpabilité, c’est pourquoi nous le faisons rarement. Défenseur de la cause animale, l’auteur, après avoir pratiqué un militantisme accusateur, en appelle aujourd’hui à une nouvelle façon de militer moins culpabilisante et plus au fait des facteurs psychologiques.

Téléchargeable ici


lapin
Pour la Libération Animale, histoire et philosophie.

L'ouvrage consiste en une présentation générale des idées et des pratiques fondées sur le principe de la libération animale. On y retrouve une explication du concept de "véganisme", une présentation des penseurs principaux du mouvement (Regan, Francione, Singer) ainsi qu'une explication détaillée de l'histoire et des pratiques de l'ALF (Front de Libération des Animaux) et des groupes qui lui sont proches (ELF, ARM, etc.)
prix : 5 euros (téléchargeable sur le site de cine-oeil)

 


Certains de ces textes (et d'autres) sont téléchargeables gratuitement :
Des brochures sur l’antispécisme sont à télécharger sur l'infokiosque
Vous pouvez télécharger ou commander des ouvrages sur le site des éditions Tahin party

 

* Le spécisme, c'est le racisme envers les animaux.
L’exploitation des animaux est fondée sur l’idée que les individus des autres espèces sont inférieurs aux êtres humains, qu’ils ne sont qu’une marchandise. Leur mise à mort serait un mal nécessaire, car il serait « naturel » de tuer pour manger. Mais l’ordre naturel, qu’est-ce que c’est ? Cette notion a excusé et excuse encore toutes les discriminations : celles de race, de sexe, et... d’espèce ! Les animaux sont tués uniquement parce qu’ils sont d’une autre espèce : c’est ce que nous désignons par spécisme. Le meurtre des animaux pour le plaisir des humains à donc un nom, il ne s'agit ni de fatalité, ni de choix personnel, mais de spécisme.

 

Huîtres d’Arcachon : déjà des centaines de morts !

 

Combien de souris sacrifiées pour prouver la toxicité des huîtres du bassin d’Arcachon ? Nul ne le sait, car la souffrance et la mort des animaux importent peu face aux intérêts des humains.

Si les scientifiques français s'interrogent aujourd'hui sur la validité des tests effectués sur des souris, dans le monde nombreux sont ceux qui s’élèvent également contre ces pratiques pour des raisons éthiques. En effet, l’excuse de « l’intérêt supérieur » (du groupe dominant) a permis les pires exactions... et les justifie encore.

En remettant en cause la validité de ces tests, les ostréiculteurs sont-ils aujourd’hui les alliés des militant(e)s anti-vivisection ?
Quoiqu’il en soit, leur opposition met en lumière les incohérences soulignées par les défenseurs des droits des animaux depuis des décennies :
Jugés suffisamment différents de nous pour être mangés par millions, les animaux nous deviennent subitement semblables lorsqu'il s'agit de vivisection, au point qu’ils nous servent de modèle biologique (que ce soit pour tester des médicaments, des cosmétiques ou des produits d’entretien).
Par ailleurs, n'oublions pas qu'avant d'être mises sur le marché, toutes ces substances doivent être testées sur des cobayes humains. Et là encore, ce sont aux plus faibles que les lobbys vivisecteurs s'en prennent : personnes sans ressource, populations du tiers-monde, prisonniers …

Nous espérons que ce scandale sera l’occasion de parler des souffrances des animaux, si souvent méprisées, voir dissimulées expressément afin de ne pas heurter les consommateurs.

A lire :
"Les interrogations se multiplient sur la valeur des tests toxicologiques menés sur les huîtres" (Le monde, 06/09/2006)
Site de stopvivisection
Tract de la semaine mondiale de libération des animaux de laboratoire
Liste des cosmétiques et produits d'entretien non testés sur des animaux

 

 

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La fourrure, le dernier cri de la mode

 

La fourrure, c'est du dernier cri selon le magasine "Elle". Oui, dernier cri des animaux écorchés pour nous vêtir. "Elle" a publié une double page de pub de l' IFTF (international fur trade federation, fédération internationale des fourreurs).
Cette publicité essaie de déculpabiliser les lectrices en leur expliquant qu'elles doivent assumer leurs goûts mortifères : "Soyez vous-même. Loin des conventions, elle affiche sa liberté d'esprit et son goût pour la vie, tout en fourrure. "
Oui, vous avez bien lu "son goût pour la vie". Quelle vie ? Celle des animaux tués pour le seule plaisir de quelques humains ? Les fourreurs essaient de reprendre du poil de la bête en faisant passer la fourrure pour un signe d'indépendance d'esprit. Il serait politiquement incorrect, et donc très cool (drôle de logique) de porter des animaux morts : "Une chapka provocante (...) Elle ose un look divinement glam sans avoir peur de transcender les codes."

Ami(e)s de la torture et de la mort, rassurez-vous donc, vous êtes les rebelles des temps modernes. Affichez son mépris de la souffrance des animaux est bon signe... selon les fourreurs qui, bien sûr, ne pensent qu'à plumer des femmes en mal de reconnaissance.

Pour réagir, écrivez au magazine :

Editrice ELLE.fr : Béatrice Diouab bdiouaba@hfp.fr
Rédactrice en Chef Adjointe : Laurence Demurger ldemurger@hfp.fr

Rubrique mode:
ffrancois@hfp.fr

Directrice de la Publicité :
Marie-laure Griffet mlgriffet@interdeco.fr
Chef de Publicité : Arnaud Duloisy aduloisy@interdeco.fr

Tracts d'info sur la fourrure : ici et également sur le cuir :

Texte de Cavanna contre la fourrure (même si ton limite misogyne est irritant, car il n'y a pas que des "pétasses" en fourrure, il y a aussi des pouffions en manteau ou col d'animaux, et tellement, tellement d'autres en cuir).

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Journées Mondiales du Végétarisme (JMV)

 

Samedi 7 Octobre 2006, à partir de 20h00, BurdiVéga, association végétarienne de Bordeaux, vous propose une Soirée Indienne. 

Venez déguster de délicieux plats végétariens dans une ambiance conviviale. Gastronomie ne rime pas avec barbarie, la preuve par le goût !

Trop souvent on nous demande ce que nous pouvons bien manger, tant en France il semble encore inconcevable qu'un bon repas ne comprenne pas de viande. Faites un tour sur les sites de cuisine végétarienne et végétalienne pour salivez devant tous les bons petits plats garantis "100% végétal, sans souffrance animale".

Est-ce que le plaisir que nous prenons à manger le corps d'un animal est supérieur aux souffrances engendrées ?

Lieu : Bordeaux-Nord (rue Joséphine)
Réservation obligatoire
tel: 06 85 32 23 42 ou 05 56 94 79 27
mail: burdivega@aol.com

 

 

 

 

Plus d'infos sur les actions organisées en France lors des JMV sur le site de l'Alliance végétarienne.
Et pour de délicieuses recettes végétariennes, faites un tour sur les sites de la rubrique liens.

 

sushis sans souci de Béa

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Les poissons ne tombent pas des arbres

 

 

Cet édito voudrait tordre le cou à un mythe : le pesco-végétarisme. Je ne sais pas d'où vient cette idée saugrenue selon laquelle les poissons ne seraient pas des animaux. Combien de fois, au restaurant ou lors d'un dîner entre ami(e)s, me propose-t-on un plat avec du poisson ?!? "Ben quoi, les végétariens mangent du poisson, non ? Ce sont les végétaliens qui n'en mangent pas !" Le pire, c'est que dans ces cas là, la personne me soutient mordicus qu'elle sait bien de quoi elle parle, car elle connaît un végétarien qui mange du poisson. Et moi je connais des gens qui disent "je ne suis pas raciste, mais je n'aime pas les Arabes". Et bien ils sont racistes quand même. Et les gens qui se disent végétariens tout en mangeant des poissons ne sont pas végétariens.

 

 

pesco-végétarismeOu alors il faudrait inventer encore un nouveau concept : le viando-végétarisme. Pourquoi pas ? Avant d'arrêter de consommer des animaux terrestres, j'ai refusé de manger des poissons. Selon cette drôle de logique, je devais donc être viando-végétarienne, non ? Je comprends bien qu'on devient rarement végétarien(ne)s du jour au lendemain, qu'il y a des étapes, et que pour beaucoup la dernière consiste à refuser les souffrances de la pêche. Il ne s'agit pas de cela ici, mais d'être clair sur les termes, sinon on se retrouve, comme cela m'est arrivé, à avoir au menu une pizza végétarienne... au thon !
Il peut y avoir plusieurs raisons pour devenir végétarien(ne)s : écologie, goûts personnels ou encore par respect pour les animaux. Cette dernière raison est la plus fréquemment invoquée. Quelles ques soient ces divergences, le point commun des végétarien(ne)s est de ne consommer la chair d'aucun animal. Et les poissons sont des animaux. Donc les végétarien(ne)s ne mangent pas de poisson.


Le "monde du silence" peut nous sembler parfois bien lointain et étrange, et par la même nous pensons les poissons comme étant des animaux à part. J'avoue être une bien piètre avocate des poissons, car je ne comprends tout simplement pas qu'on puisse être insensible devant leurs corps exposés sans honte sur les étals. Aujourd'hui, dans les boucheries, les têtes de veaux ou de cochons, les carcasses entières ne sont plus montrées comme il y a encore quelques décennies. On cache pudiquement leurs corps suppliciés. Les poissons, eux, sont toujours là : bouche ouverte sur un ultime cri, yeux vitreux, éventrés. Horrifiée devant ce spectacle, mes parents n'ont réussi que peu de fois à me faire manger des poissons. Je ne pouvais pas, pas après avoir croisé leur regard mort. Et le "crac crac" de la pince à crabe, qui éclatait la carapace de crabes que je venais de voir vivants, s'agiter encore avant d'être ébouillantés.
Plus tard, j'ai appris toute l'atrocité de la pêche : ces milliers de poissons, à la peau si sensible, étouffés les uns contre les autres dans des filets, asphyxiés lentement sur le pont des bateaux, ou, ultime rafinement d'humains en mal de contact avec la nature, la bouche perforée par un hameçon.
C'est idiot, ça ne sert à rien, mais en écrivant cet édito j'ai la gorge serrée par ces milliards de morts atroces. Pourquoi cette barbarie ? Est-ce qu'un jour nous serons suffisament nombreux pour faire cesser ces horreurs ?

A lire : la brochure "Poissons, le carnage", téléchargeable (ou à commander) sur le site de Tahin Party. Sur notre site, vous pouvez également télécharger le tract sur la pêche.
Plus d'infos (en aglais) sur la pêche et la sensibilité des poissons sur le site fishing hurts.
Si vous aimez le goût de la mer, il existe une délicieuse recette, facile à faire, qui sent bon l'iode : le tartare d'algue.

 

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Projection d'Earthlings

 

earthlings

Le film Earthlings ("terrien-ne-s") expose en 5 tableaux les ravages du spécisme : animaux domestiques, nourriture, vêtements, loisirs, science. Chaque partie explique de manière détaillée la réalité de l'exploitation animale, qu'il s'agisse du lent gazage des animaux domestiques abandonnés, de la castration à vif des porcs ou encore du calvaire des animaux de cirque.
Ces scènes sont très dures, et chaque personne qui estime que manger de la viande ou porter du cuir est un choix personnel devrait regarder ce film pour considérer les actes barbares que cela implique. Un choix peut-il être qualifié de "personnel" quand il implique un autre être vivant et sensible ? Nous sommes tous des habitant(e)s de cette planète... Nous sommes tous des animaux ayant des désirs, des besoins, ressentant joies et peurs, plaisirs et souffrances. De quel droit tuer un autre animal serait-il un meurtre quand il est de la même espèce que nous (et de la même "caste", souvent) ; mais quand cet animal n'est pas de l'espèce humaine, cette question est reléguée dans la sphère du privé, justifié d'un laconique "c'est nécessaire, ce n'est pas grave, les humains d'abord". Tuer un animal n'est pas un choix personnel, c'est un acte spéciste, condamnable.

La souffrance et la mort des animaux est justifiée par le système spéciste, qui fait passer les intérêts d'une espèce avant ceux de toutes les autres. De la même manière que les racistes considèrent leurs intérêts comme supérieurs à ceux des autres "races". La loi du plus fort, voilà le sujet du film.

Les images sont la force et la faiblesse de ce film :
- sa force car le plus souvent les spécistes ne veulent pas voir en face les conséquences de leurs actes ;
- sa faiblesse car parfois les images choisies sont celles d'actes particulièrement cruels, qui ne sont pas le reflet du quotidien subi par les animaux. Or cela pourrait facilement être utilisé contre le film, en disant qu'il ne montre "que" les dérapages de quelques personnes ou entreprises. De la même manière, la musique du film ajoute un pathos inutile, car les images sont suffisament poignantes.

Le texte est quant à lui très beau, truffé de citations pertinentes et poétiques, comme cet extrait de "La Chambre extérieure" de Henry Beston : "[Les animaux] ne sont pas nos frères, ils ne sont pas nos subordonnés, ils sont d'autres nations, attrapés avec nous dans le filet de la vie et du temps".
Saluons d'ailleurs le magnifique travail de la traductrice, Rima, qui a sous-titré le film en français. Vous pouvez désormais voir "Earthlings" sous-titré en français sur le net :


contre toutes les dominations

Un autre manque du film est la proposition d'alternatives. Heureusement lors de la projection du film, vous pourrez vous documenter et goûter de la cuisine végétalienne : 100% végétale, sans souffrance animale !
Il est en effet possible de boycotter les produits issus de l'exploitation animale sans vivre en ermite se nourrissant d'herbe. Cette image d'ascétisme, doublée souvent d'une mysanthropie outrancière, fait partie des moyens classiques pour tourner en ridicule les combats qui remettent en cause de manière radicale un système de domination (c'est le cas pour le féminisme, par exemple).


Plus d'info sur le film :
SHAUN MONSON, scénariste
JOAQUIN PHOENIX, narrateur
MOBY, bande originale

 

libération animale

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Soutien contre la répression des activistes

 

Aux USA comme ici, non à la criminalisation des dissident(e)s !


Il y a un an, le 7 décembre 2005 commençait aux USA une série d'arrestations dans le cadre de l'opération "retour de flamme". Celle-ci vise les activistes écologistes états-uniens, en particulier ceux soupçonnés d'appartenir aux mouvements "Earth Liberation" ("Libération de la Terre") et "Animal Liberation Front" (Front de Libération des Animaux), accusés de... "terrorisme".

Cette accusation, absurde, n'a pourtant rien d'étonnant: depuis le 11 septembre 2001, le gouvernement des USA utilise couramment le qualificatif de "terroriste" pour disqualifier ses adversaires et promulguer des lois liberticides, restreignant abusivement les droits civils et politiques de la population. Peu importent les doctrines, peu importent les modes d'action, tout écart à la pensée dominante est assimilé à une sorte de folie fanatique et meurtrière, avec comme unique réponse, la violence tout aussi arbitraire de l'Etat. Nous assistons à la mise en place d'un état d'exception (détentions arbitraires, écoutes illégales.), pour surveiller et museler toute opposition éventuelle au système grâce notamment au Patriot Act.


Les mouvements de libération animale ont, eux aussi, eu "leur" loi : "l'Animal Enterprise Terrorism Act" (AETA, loi sur le "terrorisme envers les entreprises utilisant des animaux").
Après la "chasse aux rouges" du McCarthysme, l'heure est à la "chasse aux verts": cette loi permet d'attaquer toute association exprimant des points de vue qui pourraient permettre ou justifier des actions contre les entreprises liées aux animaux, des restaurants aux entreprises pratiquant la vivisection. Toute structure, même légale, pacifique ou pacifiste, mais écologiste, peut désormais être accusée de terrorisme. Grâce à cette loi, le gouvernement a déjà condamné des organisateurs de la campagne "Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC)" qui, pour avoir lancé un site web informant sur les pratiques de cette entreprise faisant des tests sur les animaux, purgent actuellement des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 6 ans de détention.

D'autres personnes sont actuellement détenues sur la base d'allégations "achetées" par le gouvernement auprès d'une "activiste repentie" : la délation est devenue un marché juteux.
Mais le gouvernement des USA n'est pas seul en cause : en Europe aussi, les dirigeants mènent une offensive en règle contre tous les mouvements dissidents, écologistes compris. En Grande-Bretagne, l' « Animal Liberation Front » est là aussi considéré comme entreprise terroriste. En France, ses militants sont harcelés depuis une vingtaine d'année. De même, une dynamique similaire se développe depuis la fin des années 1990, où le prétexte antiterroriste sert le renforcement du contrôle social, des grévistes stigmatisés comme "preneurs d'otages" aux quartiers populaires placés sous état d'urgence dès qu'y brûlent quelques voitures. Ici aussi, les écologistes figurent en bonne place parmi les cibles de l'Etat. Combien de faucheurs volontaires matraqués, attaqués et condamnés, juste pour avoir réclamé l'ouverture d'un débat public sur les OGM ? Combien d'utilisateurs attaqués, combien de livres interdits pour avoir parlé du purin d'ortie, engrais naturel désormais interdit car faisant une "concurrence déloyale" aux engrais chimiques produits par les multinationales de l'agroalimentaire ?


Un tel acharnement contre les écologistes et alternatifs de tous poils est logique : dénonçant la destruction de l'écosystème et l'exploitation animale, ils remettent en cause le système social et économique en place. La "catastrophe écologique" en cours n'a d'autre cause que la logique productiviste du capitalisme et son cortège d'oppressions fondées sur la propriété, des biens de productions, des capitaux, des ressources naturelles et sur l'exploitation des humains et des animaux. C'est précisément cette logique de domination par la possession et l'exploitation qu'attaquent les dissidents écologistes en affirmant la responsabilité de chacun à l'égard de son environnement, la nécessité d'établir des rapports libres, égaux et solidaires avec celui-ci. Notre rapport à la nature n'est jamais que le reflet de nos rapports humains : le changement sera global ou ne sera pas.

Ni chasse aux rouges, ni chasse aux verts,
Nous ne serons pas le gibier du capitalisme !

Le 7 décembre 2006, journée internationale de solidarité avec les écologistes et défenseurs des animaux états-uniens incarcérés !

Contact: greenscare.org / greenscare@mutualaid.org
Collectif Antispéciste de Paris, Scalp-Reflex / No Pasaran

 

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Journée internationale des droits des animaux

Le 10 décembre de chaque année, jour anniversaire de la ratification de la Déclaration des droits humains, des militant(e)s pour les droits des animaux du monde entier participent à la Journée Internationale pour les Droits des Animaux (JIDA ou IARD) pour dénoncer l'hypocrisie qui consiste à ne pas reconnaître les droits fondamentaux des animaux non humains.
Plus d'info sur la journée internationale des droits des animaux, International Animal Rights Day (IARD), ainsi que sur les actions organisées à cette occasion..

A Toulouse est organisée une projection, suivie d'un débat.

Programme :
15h à 17h15 : projection de The animals film
The animals film (1981) est le premier long-métrage réalisé sur les droits des animaux. Ce documentaire de 2h15 expose tous les aspects de l'exploitation animale (boucherie, vivisection, chasse de loisir, etc.) et donne la parole à ceux qui luttent contre. On retiendra notamment les noms de P. Singer, T. Regan, R. Lee, R. Ryder. La narratrice est Julie Christie, comédienne engagée contre l'exploitation des animaux.
Projection en version originale anglaise, non sous-titrée.

17h30 à 18h15 : conférence
"Quelle évolution en 25 ans pour le mouvement pour les droits des animaux ? Bilan et perspective"

18h15 à 19h : débat

Contact :
http://avis.free.fr

Stop aux vacheries

viandeEst-ce la vache qui regarde passer les trains, ou bien est-ce nous, qui, dans les trains, regardons ces immobiles bêtes ? La vache est là, toujours, partout. La vache qui rit, la vache sérieuse et la vache mauve, celle, paraît-il, qui broute sur les plaquettes de chocolat. La vache est de toutes les couleurs, la preuve, on en fait des canapés et des godasses à la mode. La vache est dialectique, surtout les noir et blanc, orques terrestres. Le doux regard des vaches qu'aiment les femmes enceintes et les petits enfants. Elles nous veillent, nous réveillent, nous surveillent. La belle voix grave des vaches, basse et longue, à la fois plainte et chant. La vache, Chaliapine des prés. La profonde odeur des vaches, celle des étables, ce parfum d'enfance qu'aucun cinéaste n'est jamais parvenu à filmer. La vache a des cornes, mais ne jouera jamais dans une pièce de boulevard. La vache donne vachement de lait, qui après, pourra devenir bulgare. La vache aime intensément son veau, que nous, les fauves, préférons marengo. Vacherie. La vache fait des bouses qui ne sont pas des merdes, puisque certains se chauffent avec. La vache pète du méthane, mais moins qu'une bagnole. La vache chauffe ceux qui habitent au-dessus d'elle. La vache mange de l'herbe, elle ne la fume pas. La vache n'est pas folle, elle aime lentement son territoire, marche humblement à petite vitesse, prend son temps. Quelque-fois, de joie, de plaisir, dans le vent acide du printemps, dans le pré oublié pendant l'hiver, elle cavale comme une dingue, plusieurs quintaux qui dansent.

Le Rouge et le vert, Jean-Bernard Pouy (auteur génial de romans noirs et amoureux des noireaudes)

 

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